Retour à Douiret, dans la montagne du Dahar
La lumière s'écoule comme du miel liquide le long des canyons, les palmiers bruissent doucement dans l'oued, les collines pyramidales immobiles et sereines semblent défier le temps...et mon Dieu, quel bonheur de retrouver les goundis aux derrières jouflus derrière les touffes d'armoise désséchées par l'été !
Je suis revenue à Douiret, berceau de ma nouvelle vie et nichée au creux des grottes j'ai vu se lever le soleil inondant de rose comme au premier matin du monde. La magie opère, les rires fusent. Serge pratique le shiatsu sur son futon, Franck conduit son groupe de méditation sur les chemins de crête, Isabelle pratique le qi qong face à la vallée. Au matin nous nous retrouvons pour nos petits déjeuners berbères sur la terrasse du restaurant, première immersion de la journée dans la lumière du matin.
La présence d'une argile fine et douce encourage tous les délires bien-être et créativité :)
Le village troglodyte renait, les rencontres convergent, l'amitié se soude, l'amour jaillit des regards...Il n'y a pas de mots pour expliquer ce qui se passe ici, cette alchimie particulière qui fait de chaque stage, au retour du désert, une aventure humaine inoubliable.
La ronde des rires précède les rythmes des darboukas. Les chants sahariens allument comme une nostalgie dans le coeur et l'imaginaire parcourt les grands espaces des tribus nomades...
Hors du temps, montre oubliée au fond du sac, le corps et l'esprit flottant avec l'irréelle présence de la lune,dans la nuit constellée chacun s'en vient cueillir une étoile pour accompagner ses rêves troglodytes.
